Borny Agression : un homme tire sur sa femme en pleine rue et se tue
Une femme a été grièvement blessée jeudi 3 juin 2021 en pleine rue dans le quartier de Borny à Metz (Moselle), peu avant 14h, selon des sources concordantes.
La victime a été blessée à l’arme à feu au niveau du Boulevard d’Alsace par un homme. Elle s’est également faite tirer dessus.
En instance de divorce avec son mari
Selon le maire de Metz François Grosdidier (LR), cette femme et son agresseur étaient en « instance de divorce ». La victime a été transportée vers les urgences de l’hôpital de Mercy dans un état grave.
La victime est aussi mère de trois garçons, selon nos informations.
Des coups de feu tirés
Il aurait également tiré des coups de feu, selon Le Républicain Lorrain, qui indique que l’auteur présumé de l’agression a ensuite retourné l’arme contre lui pour tenter de se suicider. Ce dernier a également été pris en charge par les pompiers. Il est grièvement blessé.
Vers 15h, les secours et la police nationale étaient toujours sur place, selon nos constations. L’une de nos journalistes sur place fait état d’un important dispositif policier et d’une zone complètement bouclée. La circulation de ligne de bus METTIS qui passe au niveau de la scène du drame est également arrêtée.
Le procureur de la République Christian Mercuri était également sur les lieux.
Selon nos constations, une jeune adolescente a été témoin directe de la scène. Elle a été prise en charge.
Des vidéos déjà diffusées sur les réseaux sociaux
Sur une vidéo diffusée sur le réseau social Snapchat, relayée ensuite sur Twitter – que nous ne diffuserons pas – la quasi totalité de la scène est visible : on voit une femme courir, être poursuivi par un homme.
Ce derniermenace ensuite avec une arme à feu une autre femme qui s’approche de la scène. Il tire ensuite au moins deux coups de feu sur la victime au sol.
L’homme va ensuite se tirer une balle dans la tête et tomber au sol. Une voiture de la police nationale arrive sur place quelques secondes après.
Une autre vidéo, également partagée sur Twitter, montre la scène filmée par un riverain. On y entend également des coups de feu.
Témoignages forts de voisins
« J’habite un peu plus loin dans le quartier. J’ai entendu les sirènes et une amie m’a envoyé des snaps alors je suis allée voir. Heureusement que je n’étais pas là, c’est choquant. Jamais quelque chose de ce type n’est déjà arrivé ici », a témoigné Sonia, une riveraine auprès de Lorraine Actu.
Une autre voisine, qui connaissait le couple, témoigne. « J’habite pas loin de la victime, je la côtoie tous les jours. Là elle partait en ville avec des copines je crois. Elle était en instance de divorce avec son conjoint et ses enfants vont dans la même école que les miens. C’est horrible. Pauvres enfants. J’ai entendu les coups de feu mais je pensais que c’étaient des gros pétards. Je suis choquée », a-t-elle dit à Lorraine Actu.
Une autre riveraine assure » qu’il y a cinq ans environ, une femme avait déjà été poussé par la fenêtre du 7e étage par son mari, juste à côté. Elle a survécu heureusement mais depuis plus rien ne s’était produit. C’est traumatisant ».
J’habite dans le quartier depuis 21 ans, je la croisais tout le temps. Elle est très gentille et jamais je n’aurais cru que son mari en arrive là.Une voisine de la victime à Lorraine Actu
« Une tentative de féminicide »
Selon le maire de Metz, qui était sur place, interrogé par Lorraine Actu, il s’agit d’une « tentative de féminicide » dans le « contexte d’une dispute entre parents en instance de divorce ».
Il a dit son « immense émotion » face à un acte « d’une violence extrême ». D’après lui, la scène s’est déroulée devant l’un des enfants du couple. « Ni l’un, ni l’autre n’est mort », a ajouté l’élu local.
« C’est un traumatisme pour le quartier, ça s’est fait en plein jour, devant les habitants », déplore François Grosdidier disant que le procureur de Metz va s’exprimer sur l’enquête.
Déjà de nombreuses réactions politiques
Quelques semaines après le féminicide d’Hayange et en pleine campagne des régionales, les réactions politiques d’élus et candidats se sont multipliées à Metz, en Moselle et dans le Grand Est.